Quand deux tornades rousses se rencontrent... Ca passe ou ça casse [PV Wolfy]

C'est dans des journées comme celle-ci que la vénération de Siam pour la vie atteignait ses plus hauts sommets : un soleil doux et caressant baignant chaudement sa peau hâlée d'un doré fort agréable, une brise tiède et légère folâtrant dans ses longues mèches rousses relevées en une coiffure improvisée, un beau chemin tranquille se teintant de couleurs plus vives alors que le crépuscule approchait... Une belle fin d'après-midi comme la jolie chasseresse les adorait !
Et à vrai dire, toute la journée avait été adorable ! Elle s'était réveillée paresseusement au pied du grand chêne, près de l'orée de la forêt, qu'elle affectionnait particulièrement comme domicile aéré -notre petite sauvageonne n'aime pas dormir entre quatre murs, un toit et un sol... Trop normal pour être Siamesque-, était allé faire un petit tour chez le boulanger de la vieille rue marchande, histoire de le soulager de son surplus de bon pain frais -franchement, elle n'avait agi que dans son interêt ! Alors pourquoi s'était-il mit à brailler comme un âne ?-, avait enchainé juste après une mémorable castagne de rue avec sa bande d'ennemi favorite -rien qu'un gang de p'tits mecs sans rien entre les jambes, pour sûr !-, et suite à des activités diverses et variées toutes aussi intellectuelles que constructives, la turbulente Siam Sans-Nom était parti flâner du côté boisé de l'île.
Du beau temps, du pain, des gueules cassées et une ballade solitaire en une fin d'après midi ensoleillée ! Sans croiser un seul monstre dénaturé pour lui faire des noeuds aux neuronnes, ni un seul gorille devisseur de tête ! N'était-ce pas merveilleux ? La championne des commando suicide pouvait être fière d'elle ; aujourd'hui, elle était restée loin de tout danger mortel. Du moins en aurait-elle été fière si une once de bon sens habitait sous son solide scalp roux ; il aurait été vain de lui chercher un quelconque remord envers son attitude ô combien créative lorsqu'il s'agissait de se mettre en situation fatale, et ce sans même le vouloir.
Néanmoins, la petite tornade ambulante devait bien avouer qu'après tant de journées palpitantes semées d'aventures extrêmes, manquant de finir tantôt digérée dans l'estomac d'un Douillet Dortoire à Puces, tantôt anémique sous les crocs d'une Outre à Sang, ou même décapitée par un géant humain, vingt quatre heures paisibles avec pour seuls méfaits un vol, quelques fractures, un lancé de tomate, un chahut décisif dans (et pour) un petit commerce,... Bref, ce genre de belle existence version fleuve peinard glougloutant à l'ombre d'un saule pleureur... Pff ! Ca manquait d'action !

Siam, qui absolument infoutue de faire plus de quatre mètres sur la terre ferme lorsque des arbres poussaient en haie au bord d'un chemin, grimpait dans un prunier et crochetait l'hêtre voisin lui-même d'un poirier, cette Siam disais-je donc, commencait sérieusement à envisager d'aller charrier le monstre, histoire de réduire encore un peu son esperance de vie, quand... Son instinc aiguisé ne la trompait jamais : quelqu'un arrivait.
Choueeette ! Une proie ! Cette journée était de plus en plus belle ! Pourvu que ce soit un type un peu niais... Ou un gros dur ! Ou une pinn-up, comme la fille du couturier ! Ou bien un couple bien mièvre ! Ou même un dentu à poils ! Ou...

Arg. La petite chasseresse grimaça en voyant s'approcher... Ce qui approchait. Grimace qui, après une courte reflexion s'épanouit en un très mauvais sourire carnassier. Finalement... Qui avait dit que ça manquait d'action...? Cette mauvaise langue allait être servie ! En effet, ce qui arrivait, c'était Louve Du Mont... La flamboyante petite berserk. Et celle qui allait bientôt croiser sa route, c'était l'explosive chasseresse rousse.
Cette dernière bondit de son pommier pour se planter solidement sur ses jolies gambettes, en plein milieu du chemin, le poing droit sur la hanche.

Que se passe-t-il lorsque deux rousses au sale caractère se croisent... ?

Plusieurs choix s'offrent a vous : l'indifference, les joyeuses retrouvailles, une émouvante scène amicale ponctuée de rires et de démonstrations affectueuses... ?
Hélas non. Nos deux présentes protagonistes sont bien moins délicates et fleur bleue. Les seules options en liste, et ce depuis leur première rencontre, lorsque Siam croise Louve sont les suivantes : le saignant massacre verbal, où la mise à mort.

Si pour l'autre rousse du coin la journée avait été agréable, elle avait été divine pour la Louve. Un réveil en douceur, un bain bouillant, un passage chez le rémouleur pour affûter sa dague, et un plongeon dans la mer avaient occupé la majeure partie de sa journée. Vous vous demandez sans doute pourquoi une journée aussi morne avait été considérée comme merveilleuse par l'humaine ? Pour la simple et bonne raison que ses tendances naturistes avaient pu être assouvies dans la journée, grâce aux bains dans son baquet et dans la mer. Et non, le fait que quelqu'un puisse l'avoir surprise en train de barboter parfaitement nue ne la dérangeait pas outre mesure : ceux qui regardaient les jeunes filles se baigner n'étaient rien d'autre que des pervers peu discrets. Il suffisait donc de leur casser le nez deux ou trois fois pour être tranquille… Et tous les pervers du coin s'étaient déjà pris son poing dans le visage.
La tranquillité avait un prix.
Le soleil mourrait à l'horizon, et c'était munie d'une lampe à huile et d'une noix de coco que Louve marchait tranquillement sur les chemins. La lampe pendait à sa ceinture, comme une arme, et le fruit était solidement arrimé entre ses mains. Wolfy buvait du lait de coco, l'air détendue, et ne se doutait absolument pas de ce qui allait lui tomber dessus. Pour l'instant, elle pensait plus à la gentille intention du rémouleur, qui lui avait offert de fruit brun et blanc, arguant qu'il n'arrivait pas à l'ouvrir et qu'il n'en avait pas besoin… Mais une telle trouvaille avait dû coûter horriblement cher au pauvre homme, le Passeur n'étant sûrement pas du genre à offrir des fruits exotiques sans demander une grasse rétribution. En tout cas, c'était vraiment bon.

Et Siam tomba de l'arbre. Ou sauta de l'arbre. Enfin, elle arriva tel un cheveu sur la soupe dans la journée parfaite de Louve, qui fit une magnifique grimace en voyant l'autre rousse. En général, deux personnes au caractère absolument lamentable s'entendaient mal entre elles… Mais entre Wolfy et la chasseuse, la relation était bien plus complexe. Elles ne pouvaient se voir, mais la rousse aux cheveux ondulés ne pouvait se départir d'une forme d'affection pour l'autre babouin. C'était un peu "je t'aime, moi non plus"… Et c'était surtout horriblement compliqué. Et une de leurs rencontres ne pouvait jamais se finir sans qu'il n'y ait eu provocation, flot d'insultes ou de sang. L'amour vache, que voulez vous…
En tout cas, la belle humeur de la Berserk venait de s'envoler pour d'autres cieux, laissant planer un silence morose sur la scène : Siam, poings sur les hanches, en plein milieu du chemin et vêtue de sa tenue habituelle, et Louve, de l'autre côté, une paille de bois dans la bouche et recouverte d'une tenue aussi brune que la noix de coco. Son regard se fit flamboyant de défi, et une de ses mains lâcha le fruit pour retourner dans la manche de son habit flottant.
Un pas.
Puis un autre.

- Tiens, ils auraient laissé la porte de la cage aux singes ouverte ? Auraient-ils oublié de la fermer après t'avoir nourrie ? A moins que tu ne te sois échappée, mon petit orang-outan ?

Face à Siam, les quelques reste d'une éducation aristocratique ressortaient invariablement. Pourquoi passer pour une illettrée, comme l'autre, alors qu'elle avait été élevée dans les règles de l'art, avec professeur particulier et collège de haut vol ? Louve avait encore un honneur. Et ce ne serait pas la chasseresse rousse qui le ferait disparaitre. Délaissant de nouveau l'autre pour sa noix de coco, elle sirota quelques instants le lait sucré, puis releva la tête. Il n'y avait désormais plus rien dans le fruit, alors pourquoi ne pas s'amuser un peu ?

- Comme je suis généreuse, je te fournis même la nourriture.

La noix de coco fit quelques bonds dans sa main, et soudain se mit à voler vers Siam. Avec un mouvement parfait et gracieux, Wolfy avait envoyé le fruit exotique valser à toute vitesse en direction de la tête de la rouquine ébouriffée, espérant de tout cœur qu'il s'écrase entre ses deux yeux… Ou même sur son front… En tout cas, elle ne contrôlait plus rien. Il ne restait plus qu'à attendre la crise de nerf que son geste n'allait pas manquer de déclencher, le tout en souriant.

[... ... ... Ptdr, dis-donc flap-flap, t'aurais du me dire que tu ramenais la noix de coco, j'aurais prévu l'aile de poulet ...]

Siam attendit tranquillement que Louve s'approche, un sourire franchement insultant aux lèvres. C'est que, quitte à se coltiner l'autre furie, autant le faire dans la bonne humeur ! Il fallait positiver : elle avait voulu une attraction ? Certes celle-ci était un peu extrême mais elle ne laisserait sans doute aucune place pour l'ennui !
Petite chasseresse hésitait encore sur l'acceuil : un poing dans la figure ? Un pied dans le ventre ? Un croche-patte ? Une torture capillaire ? C'est que la crinière rouille de l'autre poney filait à Siam l'irrepressible envie de tirer dessus... Jusqu'à en arracher de jolies petites touffes pour s'en faire... mhm... Vu l'épaisseur, un balai ?

Cependant, le balai potentiel attaqua en premier. La grimace qu'elle tira fit un magnifique écho à celle que Siam esquissait encore quelques minutes plus tôt. Une paille dans la bouche, l'effet fut assez comique et déclencha illico l'hilarité de la demoiselle Sans Nom. C'est vrai quoi ! Voyez un peu le tableau : un shetland roux avec une paille vissée entre les dents, une noix de coco entre les sabots, qui tire la grimace ! Sans oublier la petite lanterne à sa ceinture, brave bête.
Un long silence salua les... vives ? retrouvailles entre les frangines ennemies. Car clairement, frangines ennemies elles l'étaient : elles se detestaient tant qu'elles s'appréciaient. Il aurait été vain de chercher un quelconque vestige sentimental entre deux tels ouragans humains, en revanche celui qui s'attaquait à Wolfy pouvait être certain qu'une sauvageonne rousse lui ravagerait l'existence. Curieuse relation, n'est ce pas ? Mais fallait-il s'attendre à quelque chose de normal venant des furies volcaniques ?

Siam détailla son ennemie de toujours avec un vif interêt : en effet, pourquoi trouvait-elle autant de points communs entre la noix de coco et sa consommatrice ? Voyons... Mais oui bien sûr ! Poilue, tout de brun vêtu, crachant encore du lait, petit, la tête dure et l'intérieure présentement creux... Ouiii !
Ses pertinentes reflexions furent interrompue par la voix toujours aussi chantante, melodieuse, douce et aimable de sa vis-à-vis :

- Tiens, ils auraient laissé la porte de la cage aux singes ouverte ? Auraient-ils oublié de la fermer après t'avoir nourrie ? A moins que tu ne te sois échappée, mon petit orang-outan ?

... Vous souvenez-vous ? Lorsque deux tornades rousses se rencontrent...

- Comme je suis généreuse, je te fournis même la nourriture.

Ca casse.

Siam, qui avait largement eut le temps de s'attendre à une attaque, évita de justesse le fruit qui lui frôla tout de même le crâne d'assez près : une attaque, oui, mais pas de Noix de Coco Juniore ! Elle fit donc un brusque mouvement sur la gauche avant de se rétablir face à Noix de Coco Mère, l'air franchement courroucé, les deux poings sur les hanches. Néanmoins son mauvais sourire renaquit bien vite, elle jubilait : une éxécution dans la journée, voila ce qu'il manquait ! Le cadavre étendu, baignant dans son sang agrémenté à la cervelle, s'écoulant joyeusement jusqu'à la mer et arrosant au passage les mauvaises herbes des chemins... le cadavre donc, de Wolfy ne manquerait pas à grand monde ! Ce serait un peu comme... Ecraser un cafard grouillant un peu trop bruyamment dans une jolie demeure. Un grand service rendue à la maisonné !

- Et toi, tu t'es échappée de ton enclos spécialement pour me faire ce joli cadeau ? Délicate intention de ta part...

Comment Siam appelait généralement Louve ? Mais enfin ! Une petit mamifère increvable et colérique qui grogne, fonce tête baissée dans n'importe quoi, est infoutu de se montrer aimable et a les poils épais ?

- ... Quelqu'un a donc essayé d'inculquer la subtilité à un marcassin ? C'est très courageux à lui ! Personnellement l'élevage de cochons sauvages, surtout égocentriques et exhibitionnistes ne me tenterait pas, je ne me suis jamais sentie très proche des bête primitives...

Siam n'avait jamais eut une once d'éducation. Alors comment se faisait-il qu'elle s'exprimait dans un dialecte ma foi, plutôt correcte ? Non ce n'était sûrement pas dans les livres qu'elle l'avait appris, et pour cause...
Tout simplement : la mère de son bienfaiteur bourru qui lui avait appris à parler, avait une langue aussi affûtée que bourgeoise. La rouquine savait donc parler le plus grossier des argots... Comme un langage relativement hupé.

Mais passons. Vous pensez bien qu'après s'être fait frôler par un fruit exotique -d'ailleurs que faisait-il en possession d'un sanglier ?- la jolie sauvageonne n'allait sûrement pas se contenter de renvoyer quelques politesses. Un sourire machivélique éclaira sa jolie frimousse lutine : elle bondit, crocheta au dessus d'elle la branche d'un pommier et se servit de son élan pour se catapulter en avant, pieds joints, droit dans la face... porcine ? de la Laie Du Mont.

Encore une fois, ces dernières descritptions ne sont faites que du point de vu Siamesque... x)

Alors comme ça tu veux une aile de poulet ? Je suis sûre que c'est tout à fait faisable ><

~

Dommage, la noix de coco ne toucha ni le front, ni même la tête de Siam. Néanmoins, son air courroucé et sa posture visiblement tendue plurent énormément à l'autre jeune fille, qui la gratifia d'un superbe sourire. Même si l'attaque n'avait pas porté physiquement, c'était mentalement qu'elle avait pris l'avantage : attaquer en premier était toujours très agréable, cela mettait une pression supplémentaire sur les épaules de l'adversaire. Et comme tout animal sans cerveau mais avec de la hargne, Louve attaquait souvent la première. Le sourire presque dément de la sauvage rousse répondit au sien. C'était étrange comme elles pouvaient avoir les mêmes idées : en ce moment précis, l'aristocrate songeait à saigner l'autre comme un cochon et à la laisser là, à la merci des Lycans qui passaient et des corbeaux. Le tout en se doutant bien que le singe devait avoir la même idée…

- Et toi, tu t'es échappée de ton enclos spécialement pour me faire ce joli cadeau ? Délicate intention de ta part...

Bien élevée, Wolfy s'inclina gracieusement à cette remarque. Bien sûr, ce n'était qu'ironique, mais il fallait bien que quelqu'un enseigne les bonnes manières aux Hommes des Bois de cette île. Et en priorité à la représentante la plus connue de cette peuplade sauvage, j'ai nommé la simiesque Siam. D'ailleurs, ne trouvez-vous pas que ces deux mots se ressemblent ? Simiesque... Siamesque... Du pareil au même, décidément !

- ... Quelqu'un a donc essayé d'inculquer la subtilité à un marcassin ? C'est très courageux à lui ! Personnellement l'élevage de cochons sauvages, surtout égocentriques et exhibitionnistes ne me tenterait pas, je ne me suis jamais sentie très proche des bête primitives…

- Vraiment ? Vu tes origines, j'aurais plutôt pensé que tu faisais partie des créatures primitives… Ce n'est pas très poli de renier sa famille, petit macaque. Respecte donc les pères de ton père, ouvre les yeux sur ce que tu es.

Passons sur les remarques sur son caractère pourri et ses tendances à se promener nue comme un ver, voulez vous ? Parceque ce genre d'attaques viles et basses pouvaient tout aussi bien passer pour la demoiselle des bois qui, rappelons-le, n'avait pas non plus un caractère angélique. Quand aux lubies de la rousse à la chevelure ondulée, elles n'avaient rien à voir là dedans. Siam se baladait sur les arbres, Louve se baladait nue. Un point c'est tout. Et puis d'abord, où était le problème avec ses lubies ? Sur cette île maudite, chasser le para-humain était aussi une marque d'étrangeté… Pourquoi les autres tendances biscornues des habitants de Cave Cadas seraient-elles plus haïssables ? Et puis d'abord, comment l'autre rousse savait-elle pour cette histoire ? Avait-elle des tendances cachées ? Auquel cas le jeu pouvait devenir très drôle…
Le singe bondit, tirant le canidé de ses réflexions vaseuses et peu intellectuelles.
Pour se retrouver dans une réalité plutôt douloureuse, d'ailleurs, puisque une des pattes de l'autre rouquine vint rencontrer son épaule. Il fallait dire qu'elle avait réagi un peu tard à l'assaut lancé par la femme de Tarzan, et s'était décalée sur le côté de justesse… Malheureusement, elle n'avait pas eu le temps d'échapper totalement au coup de pied. Mais il y avait aussi une dimension tactique là dedans… Vivement, sa petite main pâle auparavant dissimulée dans l'ample manche brune saisit la cheville de Siam la barbare et, sourire aux lèvres, la Berserk tira un bon coup. Pas au point de la faire lâcher, mais juste pour la déstabiliser. L'autre main rejoint alors la première, tenant fermement sa sœur ennemie en place.

- Au fait, je viens de songer à quelque chose. Chère petite barbare, te serais-tu rincée l'œil ? Chacun sait que pour avoir connaissance des lubies des autres, il faut l'avoir vu de ses propres yeux… Je ne remets pas en cause tes propres tendances, mais avoue tout de même que ta remarque porte à confusion.

Et sur ces bonnes paroles, la flamboyante française tira une nouvelle fois sur la cheville de sa volcanique consœur. Cette fois ci, cependant, il n'était pas question de la déstabiliser mais bien de la faire tomber de son pommier. Et si jamais ce petit orang-outan résistait, elle continuerait à tirer, encore et encore, comme ces sales mômes qui refusent de lâcher leur jouer. Sauf que le môme, en l'occurrence, était une minuscule combattante au caractère solaire et à la détermination sans faille. Et que le jouet était une tout aussi volcanique femme des bois.

Muhuhu... Rendez-vous plus tard à la Taverne... On se fera une petite bataille de poulet XD !
Et saches que, après ce que je vais te faire subir, tu as carte blache pour ta revanche x) !

°

Lorsque son pied heurta avec un délicieux craquement -hélas c'était loin d'être brisé- l'épaule -ou plutôt le manche- du Balai Ardent, Siam ne put retenir un éclat de rire bref et machiavélique... "Bref" oui, car les notes hilares suivant l'interlude démentiel s'éttouffèrent dans sa gorge alors qu'elle perdait l'équilibre, tirée vers le bas par la Laie Du Mont.
Aïe aïe... Mais c'est qu'elle la prenait pour un hochet ! Décidement les marcassins n'avaient plus aucune éducation ! Ne savaient-ils donc pas que l'on ne touchait pas aux trésors charnelles de l'île lorsque l'on n'avait que des sabots -féminins en plus !-sales, moites et potelés par l'enfance ? "Donner de la confiture aux cochons", c'est cela que l'on dit n'est-ce pas ? Aussi hirsutes et sauvages ces cochons puissent-ils être...
Siam ? Imbu de ses jambes ? Pas du touuuut ! Ce n'était que pure vérité : parfaitement proportionnées, rapides, lisses et légèrement dorées, elle avait les gambettes parfaites.

Revenons-en à nos marcassins : que de patience fallait-il avec les porcelets... Ce que fit la jolie chasseresse ? Surement pas s'accrocher avec la force du désespoir, en braillant à l'agresseur, à la branche de son pommier, pensez-vous ! Elle esquissa un large sourire carnassier avec un clin d'oeil malveillant pour le petit rocket (vous savez ces petits chiens qui ne vous lâche plus après vous avoir mordu...) écarlate qui s'excitait sous elle -lorsque l'on manipule un mollet aussi divin...-, avant de se laisser aller au désequilibre, se servant de la traction de l'équidé comme élan. Le poney voulait qu'elle tombe ? Soit ! La petite sauvageonne tomba... à califourchon sur le shetland ! Quoi de plus normal me diriez-vous qu'une humaine en chevauchant un ! Elle saisit deux épaisses mèches de crins, histoire de ne pas tomber lorsque la bête entamerait son rodéo, et tira dessus de bon coeur, un rictus féroce et satisfait aux lèvres.

- Yihaaaaaa ! entonna-t-elle en immitant le cow-boy faisant tournoyer son lasso, Alors Mustang-Hirsute ? Un peu de dressage aujourd'hui ?

Mustang-Hirsute ? Et pourquoi pas ? Les Indiens aussi donnaient des noms composés à leurs montures ! Woulaaa... Celle-ci semblait cependant un peu faiblarde ; elle tanguait dangereusement.

- Woooups !!!

Son fier destrier s'écrasa sous son poid. Ce qui ne fit pas bouger sa cavalière d'un pouce : à cheval sur le dos de Mustang-Hirsute, ses deux poignées de crins dans les mains.

- De dressage donc, disais-je avant que tu ne t'écrases lamentablement. -C'est ce qu'on appelle "mordre la poussière" n'est ce pas ?- Pour aujourd'hui ; une leçon de bonne conduite ! Règle numéro un : ne pas rejetter ses hontes sur les autres. Tu es une bête primitive, ne me comprend pas dans ta famille de cochons bourgeois, je sais que cela releverait le niveau mais ce ne serait pas crédible ;, personne ne pourrait me confondre avec ton genre de créatures sous-évoluées. Règle numéro deux : on ne met pas ses doigts sales sur les oeuvres d'art. Or, mon mollet est une oeuvre d'art ! Règle numéro trois : Tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler : je ne vois vraiment pas où est l'interêt de regarder un balai sans son verni aller flotter.

Alors comment savait-elle que Louve se laissait aller à l'exibitionisme ? Pour effacer tout soupçon douteux à l'encontre de la Jane des temps morderne, monde médiéval ou non, (nous ferons une ellipse sur le manque de culture totale de celle qui a osé ignorer le nom de la femme de Tarzan...), nous expliquerons cela :
Il était une fois... Un petit gang de grosses têtes ayant défié Siam délibérement. Le champs de bataille avait été décidé, mais le lendemain, à l'heure fatidique, la racaille arriva telle une armée d'éclopés démolie par un ouragan. Alors ainsi ils provoquaient un brasier ambulant et se présentaient ensuite en pièces détachées ?? Ce genre de jouet mal bâti était-il garanti ? Ce fut un affront que Siam lava laaaaaaargement dès que la bande fut réparée (on ne frappe pas une créature bléssée : code de l'honneur SiAmesque), avant quoi elle avait bien sûr prit soin de leur demander qui était la brute qui avait osé les martyriser à sa place. Elle aurait dû y songer ! Cette stupide Laie Infernale... Par contre, en apprenant le pourquoi de tant de violence... Le village avait longtemps résonné de son rire jovial et clair. Bon, la turbulente sauvageonne ne l'avouerait jamais mais effectivement, elle était aller vérifier si les rumeurs étaient exactes...

Mais revenons-en au présent : il fallait qu'elle se charge de sa bestiole, sinon celle-ci allait se rebeller.

- Maintenant le pansage : et si nous nous occupions de ta crinière...?

Sur ce, elle tira avec plus d'entrain et enthousiasme que jamais : elle ferait ce balai !! Pour cela il lui fallait le remède essentiel : la paille !
Bien entendu, la matière première ne se laisserait pas si facilement exploiter...

... Resterait-il, à la fin de l'affrontement, une bande où circuler sur le sympathique et dégagé petit chemin de terre ?

Que Siam se débatte, certes. Qu'elle agite les jambes, passe encore. Mais qu'elle se laisse tomber comme une grosse vache sur son dos, non ! La fille des bois n'étant pas spécialement un modèle de légèreté, elle arracha un grondement de douleur à sa monture improvisée… Grondement très vite transformé en flot d'insultes quand l'autre attrapa sa sublime crinière et tira dessus. Si le singe aimait ses jambes, Louve aimait sa magnifique chevelure. Douce, soyeuse, opulente et légèrement ondulée, d'une couleur parfaite et pure… Qu'est ce qu'un orang-outan au poil rêche et touffu pouvait comprendre à cela ? Rien, bien sûr ! Raison de plus pour s'en débarrasser. Alors que le canidé se préparait à tourner sur elle-même pour tenter de faire tomber sa cavalière improvisée, elle sentit ses jambes céder sous elle, emportant le reste de son corps vers le sol à une vitesse vertigineuse.
Ses genoux heurtèrent le sol, et la fière monture eut à peine le temps de placer ses mains sous elle pour amortir le choc. Mais c'était qu'elle pesait son poids, la guenon rousse ! Enfin, rousse… Pour quelqu'un comme l'aristocrate, la couleur de cheveux de la barbare tendait plus vers le blond. Rien à voir avec sa propre capillarité, au ton si chaud et si flamboyant. Maintenant, quittons notre histoire de cheveux pour revenir à la situation présente, voulez vous…

A entendre Siam, Wolfy était une vraie brute sans cervelle et exhibitionniste… Et la chasseresse aimait son mollet. Etrange partie de son anatomie à chérir que le mollet, et ceux du singe n'étaient pas un modèle : longs, malingres et visiblement filandreux. Ne savait-elle donc pas qu'un beau mollet de femme avait des formes agréables, et ne se présentait pas comme un paquet de lianes ? Cependant, la Berserk ne put exprimer son point de vue, sa belle chevelure se faisant une nouvelle fois tirer en arrière par un petit macaque avide. Que diable comptait-elle faire avec cette belle matière orangée ? Un wagonnet de jurons imaginatifs et orduriers se déversa de la blanche gorge de Louve, emplissant l'air de sonorités rondes et aigres, bientôt suivis par un grognement sourd. Elle faisait mal, cette petite teigne, à tirer ainsi ! Une poignée de cheveux devaient déjà être arrachés ou du moins fortement abimés, et la peau de son crâne semblait s'arracher au fur et à mesure. N'allez cependant pas croire que la demoiselle à la robe brune prenne soin de sa chevelure, ce qui aurait été une grave méprise. Elle y tenait mais ne s'en occupait que rarement, ayant d'autres choses bien plus passionnantes à faire… Comme botter les fesses de notre petite et hystérique adversaire du moment.

- Maintenant le pansage : et si nous nous occupions de ta crinière...?

Elle voulait lui tirer sur la chevelure ? Mais c'était avec plaisir ! Excédée par la situation qu'elle ne contrôlait plus vraiment, Louve poussa avec vigueur sur ses bras, envoyant sa tête et le haut de son corps droit vers le minois simiesque de notre Jane nationale. Sentant le poids sur son dos glisser, elle se retourna sur le dos, éjectant sa cavalière, puis se releva. L'heure de la vengeance avait sonné !
Et autant commencer par le sujet qui fâchait.
S'avançant vers Siam, elle se plaça dans son dos et attrapa une mèche de cheveux, tirant de toutes ses forces dessus et l'enroulant autour de son poignet. Elle avait voulu lui arracher les crins ? Wolfy prouverait sa bonne éducation et couperait ceux de son ennemie proprement, à la dague. L'étincelante arme apparut comme par miracle dans sa main, se logeant amoureusement entre ses doigts. Comme un chat qui se blottit dans un carton, la Dragonne se lovait toujours dans sa main, épousant parfaitement ses formes. Le moindre mouvement devenait un enchantement, à plus forte raison s'il servait ses pulsions du moment.
Sourire large et franc.
Elle allait jouer avec la souris avant de la manger, et l'horrible rouquine n'y pourrait rien : sa prise sur les cheveux blonds-presque-roux lui assurait quelques secondes de tranquillité.

- Et si je m'occupais de ta toison, mon p'tit singe ? Tu sais, une coupe courte t'irait sans aucun doute… Bien courte… Dégagée sur la nuque… Je peux te faire ça maintenant, si tu le souhaites, j'ai ma dague. Si tu ne bouges pas, je t'arrange ton horrible chevelure vaguement rousse. Je suis sûre que les garçons du village apprécieraient !

Bien sûr qu'elle savait que Siam s'intéressait autant aux mâles qu'à la pêche au brochet sauvage, puisqu'elle partageait totalement son point de vue. Toute créature humanoïde et masculine n'était utile que comme punching-ball, à la limite comme alibi lors de l'emprunt d'un quelconque objet, mais sans doute pas comme reproducteur et compagnon de vie. Cette pensée aurait sans doute fait rire jaune un certain Lycan s'il l'avait entendue… Mais ne nous attardons pas là-dessus, et retournons à nos deux furies. Louve, qui n'en avait jamais marre de provoquer gratuitement les gens, ne résista pas à la tentation d'attaquer Cheetah sur ses mollets. Oui, elle ressemblait plus à la guenon de Tarzan qu'à sa femme, après réflexion.

- En tout cas, ils préfèreront ta coupe à tes mollets de poulet anorexique !

Et vlan, petite claque amicale au passage, histoire de dire ne pas rester derrière dans la course aux insultes que s'étaient lancé les deux folles rousses. La dague, pendant ce temps, continuait de se rapprocher de la mèche de Siam, avec la ferme intention de la couper.

~~

Je vois déjà le titre à la taverne : "Résurection et champignons" ! *o*

Alors là ma poulette tu as trouvé un titre superbe, je dois l'accorder *o* !

°

Ouch ! Le sale petit rocket cramoisie avait réussi à s'échapper ! Coup de boule arrière... Tellement classique que Siam n'y avait pas songé. Aucune originalité ces sangliers... Enfin, le moment n'était pas réellement aux études des bestioles porcelines sauvages mais plutôt à la bastonnade. En effet pour l'heure, le gibier orange était à califourchon sur la jolie Siam et lui empoignait méchamment les cheveux... Wolfy aimait sa tignasse hirsute ? La petite chasseresse adorait sa belle couleur miel chaud et ses fines mèches douces et soyeuses... Certes, qu'on les coupe ne lui fendait pas vraiment le coeur : les cheveux ça repousse, en revanche que ce soit par un coiffeur aussi primitif et dénué de tout sens de l'esthtique, ça c'était une autre affaire ! Il était absolument hors de question que cette grosse truie volcanique lui rase la caboche !

Siam se débatit dans tout les sens... C'est que l'autre balai ardent la tenait ferme ! En plus elle déblaterait un flot d'ânneries vraiment navrant ! Siam était un vraie garçon manqué, certes, mais une coupe à la garçonne ce n'était vraiment pas son truc ! C'était quoi son problème à la Laie Du Mont ? Une artiste capillaire frustrée qui rasait tout ce qui lui passait sous la main ? A moins qu'elle ait toujours voulu être-elle même coupée au bol, mais que sa touffe rouge ne lui permette que d'avoir une tête afro une fois court.
Elle insultait ensuite sa chevelure d'affreuse et de vaguement rousse : non mais décidement cette fille ne connaissait rien à la beauté ! Pour commencer sa chevelure était d'une splendeur encore inégalée, rien à voir avec la paille rôtie plantée sur la tête cadavérique du canidé, et ensuite, elle n'était pas "vaguement rousse" mais "à reflets roux", nuance ! A reflet même franchement roux, c'est sûr qu'elle ne ressemblait pas à une grosse bonbonne radioactive, elle !
Et voila qu'elle enchaînait sur les garçons du village... Premièrement, la farouche sauvageonne n'avait sûrement pas besoin de Wolfy pour avoir du succès : il suffisait qu'elle fasse taire ses pulsions violentes et qu'elle réveille sa féminité endormie. Deuxièmement : elle n'en avait strictement rien à cirer des garçons du village, ils étaient juste bon à se faire tapper dessus et puis c'est tout ! Tout le monde n'était pas superficielle et aguicheuse, surtout qu'un thon rouge aguicheur ne devait pas avoir beaucoup de succès, si ce n'est auprès d'un plancton. Vraiment Louve devait être une fille frustrée : elle ne pouvait ni se couper les cheveux court, ni avoir une couleur paraissant un temps soit peu naturelle, ni attirer les hommes ! C'était sans doute pour ça qu'elle s'adonnait au nudisme : elle tentait de ferrer quelques brochets en se servant de ses formes... Enfin ses formes... Ses petits bosselements maladifs qu'arborait son corps enfantin.

Bref ! Ce marcassin devenait de plus en plus timbré, et bon dieu, il avait de la poigne ! La jolie chasseresse vit briller du coin de l'oeil La Dragonne... Bien tiens, encore une truc malsain ça : l'aristocrate déchue paraissait amoureuse de son arme, à se demander ce qu'elle faisait avec. Siam grimaça : non vraiment, il y avait quelque chose de bizarre chez cette fillette.

- En tout cas, ils préfèreront ta coupe à tes mollets de poulet anorexique !

Comment ??? Ses mollets de poulets anorexiques ? Cette chose orange avait-elle des fantasmes de surpoids ? Les mollets de Siam étaient parfaits : fermes, courbe, proportionné à la perfection et aussi lisse que du verre ! Rien a voir avec quelque chose de tout raplapla ! Si Louve preferait les gros c'était son problème mais qu'elle ne déforme pas ainsi la réalité ! Ces gens qui ne s'assumaient pas...
Toujours est-il que la dernière pique issue du groin laiteux de Louve redonnèrent de l'énergie à la chasseresse qui en débrodait déjà ; elle s'aida d'un l'élan donné par un coup vers la droite pour rouler brusquement dans cette direction, attrapant à l'aveuglette la jambe de sa cavalière pour être certaine de l'emporter dans sa roulade. Ce fut difficile mais ayant le sol pour appuie, elle parvint à renverser Wolfy, se retrouvant allongée sur dessus, sur le dos. Position fort inconfortable que celle-ci : sur un matelat aux ressort saillants, gigotant et flasque, qui en plus tienait toujours fermement une mèche de ses cheveux. Elle virevolta donc à genoux au dessus de son adversaire, tête baissée car toujours fortement maintenue, et se mit à bourrer de coups les côtes de la Laie.

-Et c'est un balai éméché qui me donne des conseils en matière de coiffure ? Ma parole tu deviens bien arrogante pour un vulgaire chien galeux, ton maître t'as vraiment mal dressé ! Il va falloir que je m'occupe de combler ce manque à ton éducation de brave toutou !

Sur ce elle flanqua un coup de boule au front de Louve.

-Lâche mes cheveux truie boueuse, sinon t'aura pas de nonos ! Et range ton canif tu vas te faire mal !

ajouta-t-elle en se rapellant La Dragonne.

[C'est lamentablement court, j'en suis désolée u_u]

Oui, elles avaient bien le même caractère volcanique, surexcité, mais quelque chose les différenciaient : Wolfy avait une légère tendance à voir rouge quand on la touchait, et les remarques sur ses mollets rendaient Cheetah furieuse. Pas exactement les mêmes points sensibles, non ? Toutefois, elles savaient toutes deux se servir de la faiblesse de l'autre, et n'hésitaient pas à en user et à en abuser. La petite phrase assassine de l'aristocrate flamboyante avait donc déclenché une réaction violente de la part de l'autre sauvage, chose qu'elle avait plus ou moins planifié. Elle ne lâcha donc pas la prise qu'elle avait sur la crinière vaguement rousse de son ennemie, empoignant encore plus fermement cette rêche crinière. Comme les ivrognes qu'elle avait remarqués une fois, à la taverne, les deux filles roulèrent dans la poussière du sol.
Dommage pour la belle robe brune… Mais il y avait des situations qui exigeaient des sacrifices, et trucider ce sale singe en était une : le monde se sentirait tellement mieux après sa disparition que la mort prématurée de sa robe couleur noix de coco n'était qu'un détail. Malheureusement, ledit singe ne se laissait pas faire. Non contente de lui flanquer son dos osseux dans l'estomac, Siam bougeait dans tous les sens pour exécuter une manœuvre obscure, lui enfonçant encore plus ses os dans le ventre. Tentait-elle de lui percer le pancréas avec sa colonne vertébrale ? Mais c'était une tactique intelligente, pour un tel animal décérébré ! Folle de rage, ne lâchant pas la mèche de cheveux qu'elle avait attrapé avec tant de difficultés, mademoiselle du Mont se tortillait comme elle le pouvait afin de se dégager du poids étouffant qui pesait sur son estomac lorsque, sans prévenir, la mangeuse de noisettes se plaça à califourchon sur elle, la tête en bas. Quiconque passant par ici aurait pu voir cette situation comme parfaitement douteuse si les petits poings de l'écureuil ne bourraient pas les côtes de la sublime Louve de minuscules coups de poings rageurs.

-Et c'est un balai éméché qui me donne des conseils en matière de coiffure ? Ma parole tu deviens bien arrogante pour un vulgaire chien galeux, ton maître t'as vraiment mal dressé ! Il va falloir que je m'occupe de combler ce manque à ton éducation de brave toutou !

- Je croyais que j'étais un marcassin… Hung… Tu ne parviens même pas à te souvenir de tes propres insultes, sale gobeuse de noisettes à la mémoire de poisson rouge ?!

Et, comme pour appuyer ses paroles, Wolfy tira un bon coup sur le scalp de Siam, tentant de lui arracher un grognement de douleur. Les coups qui pleuvaient sur ses côtes commençaient à lui faire mal, et elle se demandait si elle ne finirait pas avec le coffre cabossé avant la fin de la semaine. Comme si son combat contre la Lycane blonde n'avait pas suffi, il fallait que l'autre furie fasse éclater au grand jour son hystérie… Le monde entier cherchait des noises, ces temps-ci. Enfin bon, il fallait bien un peu d'action pour rendre la vie intéressante, et les deux combattantes qu'elle avait croisées ces derniers jours pimentaient son quotidien de manière plus ou moins agréable.
Sauf que là, les coups devenaient un peu lassants.
Décidée à se sortir de cette situation où elle jouait le punching-ball, la Berserk se préparait à utiliser sa tête mais le singe fut plus rapide. Les deux fronts recouverts d'une crinière rousse se rencontrèrent avec un bruit fracassant, et le crâne de la plus noble des deux partit brutalement en arrière. Une explosion de douleur lui arracha un grondement plaintif, et elle laissa filer la mèche de cheveux qu'elle maintenait avec tant de hargne pour porter la main à son crâne. Sale guenon stupide ! Pourquoi avait-il fallu qu'elle la devance sur cette idée ? Elle non plus n'avait aucune originalité, puisqu'elle se contentait ce copier les délicats mouvements de son ainée. Non, mais quelle abrutie ! La souffrance pulsait dans son crâne, s'affaiblissant doucement et lui laissant le cerveau plus clair qu'il ne l'avait été depuis quelques semaines. Elle allait faire payer son crime, la faire lentement souffrir pour avoir oser abimer sa magnifique petite tête à la peau si pâle et douce ! La Dragonne ayant volé au loin après cette rencontre fracassante, il ne restait d'autre arme à Louve que ses petits bras musclés et son corps d'athlète, elle se devait donc de continuer le pugilat dans les règles de l'art : en faisant rouler son adversaire au loin. Wolfy, qui se sentait imaginative en ce beau jour d'automne, décida alors, avec tout l'élan dont elle était capable, de basculer le bas de son corps dans les airs tout en maintenant les bras de son adversaire, afin de faire passer cette dernière au dessus de sa tête. La manœuvre ne se passa pas trop mal puisque le poids qui la maintenait au sol s'envola vers de nouveaux horizons, lui laissant le temps de se réceptionner sur ses genoux. Un objet brun capta soudain l'attention de la charmante timbrée rousse… Tiens, oui, pourquoi ne pas se servir de cette chère noix de coco ?
Elle lâcha donc son jouet quelques instants, le temps de récupérer le fruit exotique, et s'avança de nouveau vers sa proie, le visage fermé. Une vilaine tâche rouge barrait son magnifique front, la défigurant pour quelques jours au moins… La sale petite… Vengeance !

- Dis-moi, ma petite guenon, tu sais que le masque à la noix de coco est bon pour la peau ?

Et Louve de se pencher vers sa proie, fermement décidée à lui écraser la noix de coco sur la crâne… Pendant ce temps là, des bruits de pas légers se firent entendre sur la route, sans doute extérieurs à nos deux furies…

~~
J'ai introduit un inconnu péènjisé, si ça te va, ça fera varier le combat X3

Mwahahaha ! Ce punching ball là était merveilleux ! Graisseux sur les hanches, quelque peu maladif -mais du coup plus solide- au niveau des côtes... Pour tout les goûts ! Combien de temps cet os-ci mettrait-il à avant de se craquer dans ce son si délicieux et mélodieux que Siam a-do-raiiit entendre ? Voyons... Un... Deux...

- Je croyais que j'étais un marcassin… Hung… Tu ne parviens même pas à te souvenir de tes propres insultes, sale gobeuse de noisettes à la mémoire de poisson rouge ?!

Ben tiens ! L'hopital qui se foutait de la charité ! L'ennuie avec les monstruosités croisées de plusieurs race -dont le toutou et le marcassin-, c'est que l'affrontement entre leur neuronnes sauvages déjà peu nombreux réduisait leur capacité mentale, et donc leur esprit d'auto-critique. Parce qu'aux dernières nouvelles, les singes ne mangeaient pas de noisettes... L'inculte broussailleusement orange qui se tortillait lamentablement dans tout les sens sous la jolie chasseresse semblait gravement atteinte par ce neurocide si courant chez les membres bâtards de son espèce.

Ne dit-on pas "soigner le mal par le mal" ? Bon. Et bien c'est pour cela que Siam lui flanqua un coup de boule magistral qui... Oh laaaa... Décidement, quelle empotée cette Laie Du Mont ! Qu'elle considère la plus jolie des rouquines comme son modèle, soit, mais qu'elle essaye de la copier proprement au moins ! Son pitoyable coup frontal fut bien moins violent que celui de Siam : évidement puisque celui de la sauvageonne venait du haut, plus d'impulsion ! Résultat : la truie se retrouva avec une grande barre rouge en travers du front... Bof, un défaut de plus ou du moins dans cette gueule déformée, ça passerait inaperçu ! Par contre, la rouquine dominante -ben ouais : elle est au dessus- trouva ce nouvel atout fort à son goût et parti dans une hilarité machiavélique qui mourrut rapidement alors qu'on l'envoyait visiter la galaxie... bon certes : le sol. Un mètre plus loin à peine.

Ouch ! Elle n'eut pas le temps de se receptionner, juste de rentrer sa tête dans ses épaules : bam ! Joli galipette suivie d'un dérapage quelque peu douloureux. Diantre ! Voila qu'elle était marquée comme ce boudin rouge de cochon ! Bien que ce soit sur l'épaule qu'un petit ruisseau écarlate prenait sa source.

- J'vais t'buter l'canidé !

aboya-t-elle à son compère.

Woups... Sa langue avait peut-être un peu dérapé. Siam avait beau voir son sang relativement souvent, ce qui l'enervait le plus c'était d'avoir la même marque et surtout le même nombre de marques que le balai débraillé -nan mais quelle tenue !- qui brandissait tel le saint graal une vulgaire noix de coco en psalmodiant sa messe paillarde :

- Dis-moi, ma petite guenon, tu sais que le masque à la noix de coco est bon pour la peau ?

C'était quoi cette chose soit disant féminine ? Où avait-elle eu son diplôme d'esthétique ? Chez les barbares poilus et pleins de sueur ou les pots de peinture empestant la poudre coquette aux airs de clown colorés ? Oui c'est ainsi que notre petite Siam née sur Cave Cadas voyait l'artistocratie du Monde-Où-Le-Temps-Passe depuis qu'un vieillard lui en avait parlé.
Bref, toujours était-il que -oh grand paradoxe lorsqu'on a un épais liquide rouge dégoulinant sur la figure- le marcassin semblait avoir prit la chasseresse pour cobaye de ses experiences douteuses, et cette dernière n'ayant pas envie de ressembler au cachet d'aspirine -oups, pardon : anachronisme...- à la tarte farineuse agrémentée d'un couli de framboise devant elle, le mieux était encore de s'armer également. C'est pourquoi elle saisit la paille plantée -il fut un temps- dans la noix de coco.

Haha ! Vous riez ? Zorro se défend contre son apprenti avec une cuillère ! Alors pour Siam, se défendre d'un rocket avec une paille : un jeu d'enfant ! Bien que si autre chose pouvait lui tomber sous la main... il serait le bienvenue... Allez quoi ! N'importe quoââââh...

- Tiens Balai, regarde : tu perds tes cheveux ! Tes soins semblent particulièrement inefficaces, tu me diras quand on a une telle botte de foin sur le caillou,

fit Siam en regardant son arme improvisée d'un air goguenard bien qu'un peu sinistre, avant de se souvenir brusquement qu'elle portait toujours sur elle ses massues favorites.

Non il ne s'agissait pas là de ses dagues, pourtant de part et d'autre de ses hanches, qu'elle ne sortait que devant un ennemi qui en valait la peine. C'est vous dire à quel point l'accessoire ménager qui osait la provoquer en était loin... Non il s'agissait...
La rouquine retira ses bottes et tappa les semelles l'une contre l'autre l'air de dire "vieeeeeeeeeeeeens, j't'attend !".

- Qu'est ce que tu comptes me faire avec ton p'tit toi même, l'ahurie ?

mordit Siam en lançant un regard lugubre à la pauvre noix de coco.

Les pas légers s'arrêtèrent. Mais si absorbée par sa chicane, Siam n'y prêta aucune attention... Sauf que les pas firent l'Erreure... En effet, alors que les deux princesses volcaniques se jettaient l'une sur l'autre, armées jusqu'au dents, les pas s'élancèrent en avant et voulurent les séparer...

- Hola ! Et bien jeunes filles ? Qu'est ce qui vous prend de vous crêper le chignon à ce point ? Ca ne va pas non ?!

La petite sauvageonne qui oscillait entre la colère noire contre cet imbécile qui avait osé l'arrêter, et tout simplement continuer dans son élan pour trucider le marcassin, obtempéra pour une mimique incrédule et désabusé... C'était qui ce pequeno qui déblatérait de telles inepties ? A-t-on déjà vu une main superbe, douce et fine serrer un sabot boueux, écorné et d'une texture laiteuse franchement louche ? Et de quoi se mêlait-il ? Ne lui avait-on donc jamais dit que séparer les deux furies du village en plein duel c'était signer son arrêt de mort ?

- Il faut être dingue...

Avant tout donc : le poing sur le nez.

+

Je ne sais pas si il te plaît mon pequeno mais je trouvais marrant de reporter nos barbaries sur un autre x) ! D'ailleurs si tu es d'accord, je te propose que dans ton prochain post on lui colle toutes les deux notre poing dans la figure ! Le genre très synchro et tout... Je te laisse préciser la tête qu'il a par contre, au cas où tu avais une idée^^!

Nan, nan, j'n'avais pas d'idée… Mais là, y'en a une qui vient d'émerger X3
Pauvre petit punching-ball bien-aimé <3

~~

Or donc, Louve avait une noix de coco, et Siam une paille. En tout cas, vu le visage furieux de l'écureuil-singe-furie en face, elle n'appréciait guère d'avoir ainsi été lancée au loin comme un vulgaire sac à patates, et encore moins d'avoir été blessée dans la mêlée. Pourtant, cette légère coulée rouge ne déteignait pas tant dans l'océan de saletés que la sauvage trainait avec elle : on ne peut être une barbare mal élevée et aimer les bains, que voulez-vous. Un soupir agacé quitta la blanche gorge de l'aristocrate pour rejoindre l'air froid du crépuscule, exprimant son profond manque d'intérêt pour les autochtones de Cave Cadas : rustres, mal éduqués et sales, à l'image de la guenon face à elle, ils avaient tous un sérieux grain. Bien sûr que non, ce petit côté fou ne s'appliquait pas à l'ainée des rouquines, qu'allez-vous imaginer !
Et maintenant, elle ôtait ses chaussures. Il était sans doute question de s'en servir comme arme, mais cette utilisation inhabituelle des bottes arracha un rire goguenard à Wolfy. Pauvre petit macaque, qui ne connaissait même pas l'utilité réelle des objets, elle devrait sans doute lui apprendre comment s'habiller… Coup d'œil à l'autre tornade, rire moqueur. Oui, elle devrait lui apprendre comment s'habiller. Avec beaucoup de patience, elle pouvait sans doute la faire passer pour à peu près humaine, et réussir à la faire partir vers de nouveaux horizons, grâce à un jeune crétin qui aura fini par l'épouser et l'emmener vivre de l'autre côté de l'île. Quel plan magnifique, en tous points digne d'elle !

- Qu'est ce que tu comptes me faire avec ton p'tit toi même, l'ahurie ?

- T'assommer et te revendre à un para-humain, sale renarde. Si y'en a un qui soit assez stupide pour t'acheter, bien entendu…

Le visage fermé de l'autre canidé s'illumina pendant quelques secondes d'un large sourire, presque amical, puis ses lèvres reprirent leur place habituelle, formant une ligne fine et crispée. C'était le moment d'en découdre, d'éliminer sa rivale de toujours. C'était dommage, certes, mais elle trouverait bien vite au autre punching-ball, sous n'importe quelle forme… Et pourquoi pas celle d'un grand loup d'anthracite ? Mais revenons à nos deux tornades prêtes à se dégommer. Elles prirent leur élan dans le même mouvement, commencèrent en courir au même moment… Et pillèrent en cœur lorsque l'inconnu suicidaire, encore un, se plaça entre les deux pour les séparer. Dans une grande levée de poussière, la jeune fille dérapa sur le sol du sentier et s'arrêta à quelques centimètres de l'intrus, noix de coco levée.
Sa simiesque adversaire remarqua qu'il fallait être taré pour essayer de les séparer, et elle ne put que hocher la tête de manière affirmative. Il fallait avoir un très sérieux souci mental, ou bien être un nouvel arrivant sur cette île. En un éclair, elle détailla le suicidaire : grand, du genre plutôt baraqué, une cicatrice courant le long de sa mâchoire, les cheveux noirs et visiblement peu entretenus. Que faisait-il sur les Chemins, à cette heure-ci ? Un Lycan ? Sans doute… Crispation de mâchoire, sourcils froncés. Son regard rencontra celui de son ancienne ennemie, et elle capta ses pensées avec une facilité déconcertante : il était temps de coller leurs poings dans le nez du nouvel adversaire.

Louve gronda sauvagement, décrivant une belle parabole de son petit poing musclé qui rencontra le visage de l'intrus précisément au moment où Siam attaquait. Une coordination rare, née de mois d'empathie et d'observation des techniques de l'autre, et sans doute aussi de leur ressemblance effrayante, tant mentalement que physiquement. Si on exceptait que la plus vieille des deux était bien plus belle et désirable que la cadette, bien sûr. Le pauvre type n'eu ni le temps de réagir, ni le temps de se défendre, et se retrouva à terre en moins de temps qu'il en faut pour le dire. Il était temps de le faire parler… Wolfy n'avait pu sentir s'il avait l'épiderme plus chaud ou plus froid que la majorité des êtres humains, mais ne comptait pas non plus lui prendre la température. Et puis s'il n'était pas humain, il se remettrait bien vite de l'assaut.
Elle comptait sur la petite guenon pour garder l'intrus et se dirigea donc vers sa dague, attrapa le précieux bout de métal, puis revint s'accroupir près du malheureux au sol.

- Sache que l'on se crêpe le chignon si on le souhaite, intrus.

Intrus, craché comme elle aurait craché Lycan ou Vampire. Son regard flamboya et ses pupilles s'étrécirent.

- Maintenant, donne-nous ton nom.

Comme pour le menacer, la Dragonne passait d'une main pâle à une autre, avec une lenteur délibérée, et celle qui la portait se releva. Il fallait bien un ennemi commun pour rassembler les deux furies, et elles l'avaient trouvé. Restait donc à savoir son nom, son âge, le peuple auquel il appartenait, et s'il avait suffisamment de richesses pour être pillé après avoir été tabassé par un duo de rousses complètement barrées. Wolfy jeta un regard entendu à sa compatriote aux jambes de poulet maigrichon. Pauvre, pauvre homme qui avait osé se placer entre les deux folles, il allait subir la pire soirée de sa vie, devenir une merveilleuse planche pour que les des jeunes filles se fassent les griffes et, s'il avait de la chance, survivre.

- Je… Suis Jazz.

Oui, merci de la précision. Et puis tu ne voudrais pas un cookie et du lait, non plus ? Louve serra les lèvres et se retint de répondre méchamment. L'autre, groggy, portait la main à sa mâchoire visiblement endolorie, mais ne semblait pas pressé de se relever. Il attendait quoi, une invitation ? Regard désespéré à la petit babouine.
Peut-être qu'elle saurait quoi faire.

~~

Jazz

Je le vois avec un caractère version type correct mais pas grosse victime pour autant. Le genre à se dire "je ne vais quand même pas tapper sur des gamines" mais costaud quand même x) ! A toi de suivre ou de changer... On va se marrer, muhuhu... =3

°

Nous en étions donc restés au "avant tout ; le poing sur le nez". Il fallut que l'envie de le coller sois particulièrement forte pour que la plus jolie des rouquines en oublie de répliquer à l'écrevisse poilue ayant osé parler de vente. Sa valeur étant en effet insestimable, Siam aurait sans doute rétorqué quelque chose dans le goût du banal "t'es vraiment bonne à rien, pas plus en esthétique qu'en commerce ; mon coût est tel que personne ne peut m'acheter" ou bien du "s'il arrivait réellement à ta pouilleuse personne de posséder un tel trésor, songe plutôt à le garder cela fera de toi quelqu'un de riche en biens, à défaut de l'être QI" etc.
Bref, ceci lui étant dores et déjà passé laaaaaargement au dessus, je disais que ma petite sauvageonne voulait mettre son joli petit poing dans la figure du grand balafré ayant fait irruption entre deux cyclones. Le fou.
Capricieuse ? Bien tiens : ce que Siam veut faire elle le fait ! Ni une, ni deux, sa main fusa, trouvant dans son élan une jumelle laiteuse qui percuta le nez de l'individu non désiré avec elle d'un même impact. Individu non désiré qui s'effondra, sans doute pas vraiment préparé à l'attaque.

L'explosive chasseresse ne perdit pas son temps, elle le cloua au sol d'un moyen très efficace : elle s'assit dessus, attendant que son accolyte aille récupérer son ridicule canif, et tirant elle-mêmel'une de ses deux jolies dagues. Une arme simple, pratique et assurant une bonne prise : pas de gravures ou autre fanfreluches, mais drôlement bien affûtée... C'est aussi, sans doute, ce que pensait le colosse brun au trois quart assomé qui grogna faiblement sous elle.

L'écrevisse revint avec son cure-dent et s'accroupit à côté de l'inconscient personnage, histoire de poursuivre le chaleureux acceuil. Pendant qu'elle déblatérait une phrase que, ô miracle, Siam ne put qu'approuver, cette ravissante dernière détailla sa nouvelle proie. Hn. Pas si moche, entre deux âges, à l'aspect un peu hirsute et négligé malgré un petit quelque chose imposant, voir charismatique. La tignasse brune emmêlée germant sur son crâne lui rapella vaguement les algues pourpre de la gorgone écarlate qui, accroupie comme elle l'était avec sa robe marron déchirée et ses cheveux en bataille pliqués de brindilles, évoquait finalement plus un homme de cromagnon que la mythologique Méduse.
Ma volcanique petite protagoniste, toujours à califourchon sur son gaillard, lui tenant la gorge d'une main, le titillant de sa dague de l'autre, revint à son analyse : il avait donc un charisme vaguement imposant qui rappelait assez bien celui des baveux-repères-à-puce de la forêt. Erk. Cela dit, si l'homme avait réellement été un loup, Siam serait-elle toujours dessus ?

L'homme -ou la femme puisqu'il faut absolument la désignée ainsi- de cromagnon commença l'interrogatoire. Le regard complice qu'elle glissa à sa collègue malfrate trouva un écho parfait en celui de Siam qui l'agréa même d'un sourire carnassier et entendu qui ne pouvait naître qu'en ce genre de situation : les deux furies rousses du même côté, un duo de choc rarement réuni. Voila ici le parfait exemple du "tu m'aimes moi non plus" qui liait nos deux folles volcaniques. Une fois dans le même clan, il était aussi vain d'essayer de les arrêter que les dissocier... Quoi que... Il ne leur fallait jamais beaucoup pour se remettre à se tapper dessus. Disons plutôt qu'il s'agissait là de la compilation humaine la plus démoniaque, turbulente, destructrice et capriceuse de l'île. Il fallait vraiment être un ignorant pour se la retourner dessus.

Lignorant et imprudent intervenant ayant repris quelque peu ses esprits, il répondit -enfin- à la question du Balai. Jazz. Super. Pour ce que Siam en avait a faire de son nom, surtout un nom aussi bizarre... Ce n'était sûrement pas ce qui l'interessait. Apparement, Louve non plus puisque Siam intercepta son nouveau regard désapointé. Certes, Wolfy, pour une fois, n'avait pas tort : ce grand dadet manquait cruellement de réaction ! Il était censé devenir le nouveau sac de frappe des furies alors que faisait-il encore là ? De la motivation que diable ! Des pulsions vengeresses ! De l'orgeuil ! De la fierté à défendre, que sais-je encore ? Il fallait réagir mon garçon !

- Et c'est tout ce que t'as à dire ? On ne t'as jamais appris à te présenter ? D'où tu sors ? C'est quoi ta race ? Qu'est ce qui te prend de vouloir faire le justicier ?

L'autre encaissa chacune des questions sans rien dire, ce qui enerva profondément Siam qui après une telle bagarre avec sa rivale pseudo-aristocrate avait de l'énergie à revendre et les muscles qui ne demandaient qu'à bondir.

- La demoiselle ne m'avait demandé que mon nom. Je vous suggère de discuter de tout cela plus à l'aise, auriez-vous l'obligeance de vous déplacer et de baisser, vous et votre amie, vos armes ?

Siam lui adressa un regard blasé et échangea un nouveau coup d'oeil avec la Laie Du Mont. Ce mec était complètement stupide ou quoi ? Non seulement il prenait le marcassin pour son amie, mais en plus il demandait à être relâché sans raison valable apparente... La jolie rouquine eut une moue dégoutée à l'idée que l'on prenne le toutou galeux pour une proche mais ne s'en formalisa néanmoins pas plus que ça : en effet, elle n'avait pour l'instant pas l'esprit à se chamailler avec Louve, mais plutôt à jouer avec elle sur leur nouvelle planhce-à-griffe.

- Je suis très à mon aise et la Laie est parfaitement dans son élément, acrroupie dans la boue. Ce que je te suggère, moi, c'est de te dépêcher de répondre. Si t'as envie de te dégager de là, il faudra compter sur tes propres moyens et entre nous, tu gagnerais plus -ou plutôt tu perdrais moins- en répondant bien gentillement à nos questions.

Jazz poussa un soupir à fendre l'âme qui alerta la petite sauvageonne... C'était le genre de soupir lasse que l'on poussait après avoir pris une décision du genre "puisqu'il n'y a pas d'autre solution...", le soupir résigné qui annonçait souvent une réaction innatendue ou violente. Aussi esquissa-t-elle un sourire machiavélique tout en rafermissant sa prise sur son arme... Allait-il se défendre ? Après tout, il était suicidaire non ? Maintenant qu'il avait mit un pied dans la tombe, autant mettre l'autre, pas vrai ? Alors... Docile ou réactif finalement ?

- Je suis très à mon aise et la Laie est parfaitement dans son élément, acrroupie dans la boue. Ce que je te suggère, moi, c'est de te dépêcher de répondre.

- Ben voyons… Il est clair que toi tu es aussi toute à ton aise, les jambes écartées sur un sinistre inconnu. Je ne me demanderais plus jamais comment tu survis, à présent…

Pourquoi un ennemi commun empêcherait-il les petites piques amicales ? Elle pouvait tout à fait cracher son venin sur sa camarade de chevelure volcanique et sur l'inconnu au nom étrange. Jazz… C'était de la musique, non ? Dans l'esprit embrumé de Louve, quelques mesures de saxophone et de basse retentirent avant de s'éteindre : elle n'avait jamais vraiment aimé cette musique, lui préférant les compositeurs plus classiques. Si toutefois elle avait eu la liberté de choisir les mélodies qu'elle écoutait, elle aurait sans doute eu plus d'affinités avec le jazz. Mais là n'est pas le problème.
Ce type lui semblait ouvertement para-humain, puisque personne d'autre ne pouvait venir de Cave Canem. Seigneur Dieu, encore un Lycan à remettre en place en perspective… Ils s'accumulaient, ces derniers temps, comme les puces sur le chaton innocent, agaçant prodigieusement notre belle Berserk qui avait du coup envie de leur encastrer la tête dans les murs. Etais-ce alors un hasard si elle s'était retrouvée sur ce chemin poussiéreux et lamentable ? En tout cas, la nuit commençait à faire sa place dans le ciel. Le soleil d'automne avait lâché son dernier rayon depuis quelques minutes, et seule demeurait une lueur blafarde annonçant le lever de la lune. Heureusement que la lampe à huile de la belle rouquine ne se brisait jamais, sans quoi elle n'aurait jamais pu allumer une faible flamme dans le tube de verre épais. Ce lumignon, si petit et pâle soit-il, la rassura quelque peu : les nuit complète, parfaite, ne risquait plus d'arriver. Ses mains cessèrent leur tremblement involontaire, sa respiration devint plus calme, et elle récupéra toute sa contenance.
Juste à temps pour voir Siam voler vers le sol.
Spectacle intéressant, s'il en était. D'habitude, elle faisait voler elle-même la guenon vers la poussière, partant bien souvent avec dans une démonstration d'amitié et de partage d'une beauté touchante. Là, elle voyait enfin la scène de l'extérieur, et il fallait avouer qu'il manquait quelque chose : la joie de sentir le corps de l'adversaire maigre comme un jour sans pain s'écraser au sol, dans un bruit mat ravissant. Car Wolfy n'est pas prêteuse, et c'est là un moindre défaut… Sauf quand le fait de voir son jouet adoré entre les mains d'un autre donne une furieuse envie de lyncher l'intrus. Jalouse ? Si peu…

La crinière couleur de feu de l'aristocrate se hérissa de rage, tandis que celle qui la portait se relevait brusquement, la Dragonne fermement ancrée entre ses doigts fins. Franchement, il était suicidaire ! Casser son précieux jouet sans s'excuser, quelle provocation inutile ! Mort, mort aux intrus, aux gens calmes, à Jazz !

- Hey, toi ! On t'a jamais dit qu'on ne jouait pas avec les affaires des autres ?

- On ne m'avait surtout pas dit qu'elle t'appartenait.

Ouuuh, qu'il l'énervait avec son ton calme ! Elle aurait pu se sentir flattée qu'il parle d'un droit de propriété qu'elle aurait sur le singe roux, mais les circonstances ne jouaient guère en faveur d'un scénario pacifique. Bien sûr, elle n'était pas classée "furie" pour sa douceur et ses manières exquises, et Louve ne dérogea pas à son schéma comportemental habituel : elle chargea comme un animal blessé à mort, la dague en avant, le hurlement rauque et grave. Si seulement elle n'avait pas eu une carrure de poulet sous-alimenté, elle aurait sans doute fait un effet fou sur l'adversaire. Malheureusement, elle était une crevette, et l'intrus aux cheveux noirs l'observa d'un œil torve…
Jusqu'à ce que la Dragonne n'érafle son flanc.
L'attaquante n'eut pas le temps de crier victoire qu'elle recevait un coup violent sur le front, asséné d'un revers de la main par le pauvre Jazz. Finalement, il réagissait plutôt bien quand on lui faisait comprendre le sérieux de la situation. Wolfy se ramassa lamentablement dans la poussière aux côtés de son ex-ennemie et actuelle alliée, puis tira une tête de cents pieds de long avant de se mettre à hurler des insultes. Etrangement, ces dernières tournaient autour des puces et de la fourrure… Elle l'avait senti, il n'était pas humain. Pour finir, elle se tourna vers Siam et cracha la vérité comme on recrache un médicament amer.

- C'est un loup…

Il ne sembla pas relever, soupira seulement en penchant sa tête sur le côté. Pour quiconque, il était gentleman : il ne les avait pas attaquée, avait tenté de les séparer, et n'avait jusqu'à présent brisé aucun membre. Pour les furies, il était simplement insultant dans sa sympathie et son espèce de bonhommie naturelle. Comme s'il le faisait exprès, comme s'il jouait avec le feu, le Lycan croisa ses bras puissants sur son torse et leva le nez vers les cieux. Abrutie comme elle l'était, Wolfy se contenta de suivre le mouvement et jeta aussi un coup d'œil au drap de soie marine qui recouvrait désormais l'horizon. La lune se levait, tranquillement, projetant une lueur maladive sur le monde. Seul le petit lumignon luisait avec une belle couleur dorée, posé sur le chemin comme un feu follet dans une mare. Unique lueur d'espoir pour la demoiselle du Mont, phare à ennemis pour les autres, il signalait précisément l'emplacement de la bagarre rangée. Et si il y avait d'autres ennemis ? A deux contre un, elle pouvaient tenir...
Mais à deux contre dix ?
Elles finiraient couvertes de sang dans la boue, battues à mort par les monstres qui peuplaient l'île. Quel dommage... Il y avait encore tant de choses qu'elle aurait voulu faire : achever la simiesque Siam, noyer Violette et, mais elle ne le savait pas encore, étouffer Lugh avec une brioche... Bah, ça ferait une preuve de plus que les lycanthropes et les sangsues n'étaient rien de plus que des tueurs en puissance. Remontée à bloc, elle posa un genoux à terre et se releva en meuglant un cri de guerre. Une bonne petite charge, il n'y avait rien de tel.

~~

J'me rends compte que j'aère bien moins mes messages que toi ><'
Au fait, je te laisse gérer l'assaut de Wolfy pour le prochain tour X3

- Ben voyons… Il est clair que toi tu es aussi toute à ton aise, les jambes écartées sur un sinistre inconnu. Je ne me demanderais plus jamais comment tu survis, à présent…

- Ne sois pas frustrée, Balai, tout le monde ne peut pas avoir un corps de déesse prompt à séduire et extorquer de l’argent. Peut-être qu'en grandissant tes bourlets graisseux se repartiront un peu plus à ton avantage.

Un ennemi commun empêchant les petites piques amicales ? Arf ! Il eut fallut que ce messire ait assez de force pour leur arracher la langue et quand bien même : les deux furies avaient une telle synchronisation verbale que leurs yeux seuls suffiraientt à se balancer des insultes. Eh oui ! Ce que vous ne saviez pas, c’est qu’il y a autant de façon de se fusiller du regard qu’il y a de modèle de revolver. Logique. Avouez que ce n’est tout de même pas pareil de se faire tuer par un silencieux ou un… ahem, petit anachronisme.

Alors qu’elle lançait sa pique avec amour, tendresse et subtilité, toujours à califourchon sur le "sinistre inconnu" si injustement désigné, la petite chasseresse nota que la poigne de sa rivale se faisait chancelante. Malgré son mépris apparent pour la Laie Du Mont, Siam dû reconnaitre que cette tenue si faiblarde de la Dragonne n’était pas habituelle. A vrai dire elle ne pouvait à vrai dire signifier qu’une seule chose : la jolie sauvageonne lança un rapide coup d’œil vers le ciel : déjà, celui-ci se s’assombrissant d’une ombre inquiétante -du moins pour les jeunes marcassins simplets. Allons bon… La ponette n’allait pas lui faire ici et maintenant une petite crise, tout de même ?! Siam savait très bien que Louve avait peur du noir, aussi bien, peut-être, que cette dernière savait que son ennemie rousse fuyait l’eau : le genre de détail interessant que l’on apprend à force de cohabiter en se crepant le chignon avec quelqu'un.
Néanmoins, une ridicule flammèche crachotait encore quelques étincelles maladives un peu plus loin et le Cro-Magnon des temps modernes parut en tirer réconfort. Entre éléments primitifs de même couleur et même envergure… Bref, cette inquietude-qui-bien-entendu-n’en-était-pas-une fut franchement douloureuse à la Sans-Nom : alors qu’elle retournait à son occupation du moment, c'est-à-dire d'émoustinerver un mollusque flegmatique, le dit mollusque fut soudain prit d’une poussée de dynamisme fort inattendu et envoya valser sa cavalière quelques mètres plus loin. Autant le dire sans le suspence : il avait signé son arrêt de mort.

Tandis que notre guenon préférée cherchait à savoir ce qui avait pris à la limace acéphale de se transformer en super-gastéropode et qu’elle imaginait tout le mal qu’il était possible de faire à nos amis les animaux baveux, rampant et gluant, un éclair de feu (oui oui, c’est bien un jeu de mot peu subtile avec le balai de ce cher Potty) lui passa devant. Le marcassin devenu porc-épic, crinière hérissée et toutes griffes dehors cracha son venin avec une verve non retenue. Petite pause dans le récit pour souligner la complexité de la bête : un porc-épic griffu à crinière qui en plus d’être hargneux est venimeux.

- Hey, toi ! On t'a jamais dit qu'on ne jouait pas avec les affaires des autres ?

- On ne m'avait surtout pas dit qu'elle t'appartenait.

Uh. Siam eut un temps d’arrêt. Elle se sentait comme violement partagée : lequel des deux devait-elle égorger en priorité ? Pas qu'elle n'ait pas l'habitude de se faire désirer de tous les côtés -quoi de plus normal ?- mais elle ne voulait pas faire de jaloux… Alors qu’elle déliberait avec pragmatisme sur les flux meurtriers du Petit Pays Psychotique de Siam, Wolfy reprit soudainement sa nature profonde et chargea comme un cochon sauvage son adversaire, hurlant un slogan barbare relativement primitif et peu élaboré ressemblant de loin à un « Aaaaaaaah » guttural d'allemagne antique. Brusquement, tel le chimérique métamorphe, le sanglier devint poulet avant de terminer crevette volante, puis crevette tombale. Hum. Siam avait sous-estimée sa congénère : outre son redoutable don de transformation, une estafilade rouge suintait du flanc de Blues. Un ravissant bleu vint, avec finesse, ourler la barre rouge que la Laie avait précédemment reçut au front par la spectatrice VIP du combat présent. Grave erreure de la part l'homme : l'endroit avait déjà été marqué par Siam et comme chacun le sait, lorsqu’une furie sauvage marque son territoire, il ne faut pas venir lui chercher querelle.
Telle une puce géante, Wolfy vint rebondir sur son arrière train jusqu'à côté de Siam. Cette dernière reprenait sérieusement ses esprits et anticipa avec nonchalance la suite des évenements : elle se boucha les oreilles sous le regard intrigué de Foxtrotte qui compris rapidement, à ses dépends, le geste.

- C'est un loup…

Mozart soupira : il aurait mieux fait de faire comme tout le monde lorsque Siam et Louve se prenaient le bec et passer son chemin. Pour l'heure, et étant donné la posture que prenait le bonhomme, il semblait se demander ce qu’il pouvait bien faire de pareilles chipies. La petite chasseresse ne lui laissa pas le temps de prendre sa décision et bondit sur ses pieds, précédée une nouvelle fois de non plus un sanglier mais une vache qui beugla de nouveau le cri de guerre du fermier… Ouch… Chopin cette fois ci essaya une nouvelle tactique et à défaut de renvoyer la Roussette au tapis, il l’empoigna par la taille, la soulevant d’un bras comme on soulève un sac de pomme de terre, ce qui offrit à Siam un hilarant point de vue sur le derrière osseux de sa rivale.
Cependant, à l’instar du chargement de patate un peu plus tôt, la jolie sauvageonne vit rouge : on menaçait décidément un peu trop sa propriété. Même système de pensée ? M’enfin de dit-on pas que les grands esprits se rencontrent ? Aussi fut-ce au tour de Siam de hurler :

- Pose tout de suite mon poney l’toutou ! Si t’en veux un vas t’le chercher j’ai eu suffisamment de mal à dresser le mien ! Voleur !

- Les humains me semblent possessif dans cette région, hypotétisa Beethoven avec un calme savant qui fit bondir Siam comme un ressort !

- Au panier ! brailla-t-elle en se lançant sur le lycan avec toute la force dont elle était capable.
Pas si bête pour autant, elle supputa ce que l’adversaire voulait faire et d’un bond sur le côté, évita de devenir le sac de navet voisin de la cargaison de pomme de terre, saisit au vol une branche de prunier et envoya le marron du siècle dans la poire de ce lycan à la noix. C'est qu'elle avait la pêche, voir même la patate, la bouffeuse de noisette (hein ma petite noix de coco x3 ?). Trève de paniers de fruit.
Jazz n’eut pas de reflexe immédiat : c’est que la petite humaine était un vrai singe et qu’il était difficile de la suivre ! Il y en avait partout ! Aussi prit-il le parti de ne pas bouger d’un pouce. Résultat : Siam retomba douloureusement sur honorable postérieur avec la plus adorable mine d’enfant choqué qui soit. Cependant la furie rousse se releva bien vite d’une habile accrobatie et repartit à l’assaut. Lasse, l’autre n’eut pas plus de réaction que précedement et reçut un fauchage de jambe avec une passivité digne de bouddha lui-même.
Siam hurla à la mort pour trois raisons : la première, c’est qu’elle s’était fait mal. La seconde c’est qu’elle ne supportait pas que ce mauvais musicien reste si stoïque et enfin… Jazz fit un pas en arrière… Juste sur la lanterne.

Crac.

- Chien-fou… murmura Siam avec une horrible grimace.

Le dernier vestige du jour allait bientôt disparaître et Dame Nuit finissait tranquillement d’étaler sur le monde sa somptueuse étole d’encre.

*

x3 Si jamais cette dernière action t'embête tu me le dis et j'éditerais !
Et désolée pour cet affreux étalage de style de musique/danse/musicien je sais plus trop ce que j'ai mit... Mais c'était plus fort que moi ^^"...

Voila, à toi le crayon ma chère Gnappy XD ! J'espère que ta nouvelle fonction de sac à patate de plait <3.

» Quand Adam joue les garde du corps
» Quand une idée trotte dans la tête du louveteau grincheux...
» " Je suis la faim. Je suis la soif. Quand je mords, je ne lâche jamais prise. " [Kibachi] UC